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| Acrylique - Painter - sur carton toilé 30 cm x 30 cm - Cadre 42 cm x 42 cm |
Antonin Artaud (1896-1948), personnage hors norme, fut poète, auteur et metteur en scène de théâtre, comédien, écrivain, essayiste, dessinateur.
Surréaliste, il incarne un verbe unique, étrange, toujours aux confins de la folie, sa poésie et son théâtre furent le reflet de son âme. Ce qu'il nous reste de lui aujourd'hui, c'est une oeuvre unique, grinçante, inscrite dans l'absurde. André Breton reconnaît à Artaud une profonde influence sur la démarche surréaliste.
Antonin Artaud faisait de fréquent séjours en hôpital psychiatrique. En 1946, ses amis Arthur Adamov, Marthe Robert et Jean Paulhan obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez. Ce qui lui permettra de terminer "Le Retour d'Artaud le Momo".
Le 13 janvier 1947, le Théâtre du Vieux Colombier est envahi par le Tout-Paris littéraire et artistique, d'André Gide à André Breton pour assister à la première.
"Artaud le Momo" ressuscite. André Gide écrira : "Jamais encore Antonin Artaud m'avait paru plus admirable. De son être matériel rien ne subsistait que d'expressif : sa silhouette dégingandée, son visage consumé par la flamme intérieure, ses mains de qui se noie".
L'idée de réaliser ce tableau m'est venue avec le thème de l'exposition consacrée à Van Gogh au musée d'Orsay jusqu'au 6 juillet 2014. Cette exposition a pour trame un texte écrit par Antonin Artaud sur Van Gogh en 1947 : "Le suicidé de la société". Quelques jours avant l'ouverture d'une rétrospective du peintre à Paris, le galeriste Pierre Loeb suggéra à Antonin Artaud d'écrire un texte. Dans ce texte, Antonin Artaud s'attache à démontrer comment la lucidité supérieure de Van Gogh gênait les consciences ordinaires.
